Cet article initialement posté sur le blog d’Image & Stratégie est tiré des chiffres de son baromètre e-réputation des présidentiables 2012.
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Que peut-on dire de la présence web de François Bayrou?
Comme nous pouvons le constater sur ce premier graphique, l’E-Réputation de François Bayrou s’est envolée entre novembre et aujourd’hui. Plus précisément, le 7 décembre, avec sa déclaration de candidature, il atteint sa note maximale de notoriété par rapport à l’ensemble du panel des candidats.
Sa notoriété atteint un nouveau pic le 8 / 12, avec son intervention sur France2 (« je serai le candidat des oubliés de la société »), puis le 12 / 12, avec le bref mais intense épisode polémique du Petit Journal (le candidat du « Achetez français » est surpris en Audi : il s’en expliquera sur Twitter).
Le 14 / 12, de très bons sondages (gain de 7 points) sont largement commentés et repris, là encore, sur Twitter. Bayrou, en décembre, « fait le buzz ».
On le voit sur ce second graphique, en terme de progression, il supère ses deux rivaux immédiats : Marine Le Pen et François Hollande. Il est le « dernier entrant » de la webcampagne.
Peut-on dire de François Bayrou qu’il est le candidat du web ?
C’est certainement le bon élève de la cybercampagne : il répond lui-même sur twitter (44 000 followers contre 10 000 cet été), dispose d’espaces sociaux agréables et régulièrement mis
à jour (16 000 friends facebook). Il est notamment présent sur Tumblr, la plate-forme à la mode et même Google+ (25 000 contacts). Son site, façonné en une seule page, est innovant.
François Bayrou va chercher les internautes là ou ils se trouvent et adopte un « ton web », très discursif, pour les interpeller. Internet fait partie de sa culture politique et son équipe le maitrise.
Alors, est-ce que le web révèle un « effet Bayrou » dans l’opinion ?
Et bien non. La notoriété de François Bayrou sur Internet, c’est essentiellement le reflet des temps forts médiatiques qui ont suivi l’annonce de sa candidature. Le lien est direct entre les séquences médias et la collecte de followers, de friends.
Twitter est en pointe sur l’information relative à la candidature de François Bayrou, relayée par les internautes les plus avertis et influents. Peu de commentaires sur Facebook, qui est pourtant, par sa sociologie, un bon test de l’intérêt du grand public pour un candidat.
On observe également une série d’analyse et d’articles (souvent très laudateurs) dans la presse en ligne, de Rue89 à Agoravox. Là encore, ce sont les internautes passionnés de politiques
et suivant au plus près l’information qui sont concernés.
En conclusion, Internet, pour l’heure, n’a pas encore révélé de lame de fond pour la candidature de François Bayrou. Mais peut être cela viendra-t-il ?